Rapport de la vice-présidente régionale du Québec – mai 2021

Je dois avouer que si l’on jette un regard rétrospectif sur l’année écoulée, alors que nous venons de marquer un an de confinement, le temps semble avoir filé étonnamment vite. Toutes nos vies ont été affectées par la pandémie de la COVID-19. Qu’il s’agisse du confinement à la maison, du maintien de la distance physique, de l’apparition soudaine du télétravail et des réunions Zoom, nous aspirons tous à retrouver une interaction en personne, mais la patience est de rigueur.

La pandémie a rendu de nombreuses personnes vulnérables. Son impact sur notre corps et notre esprit est différent pour chacun d’entre nous. Certains s’en sortent en contactant les membres de leur famille à l’aide de la technologie, en leur parlant plus que jamais. D’autres sont plus actifs et font des promenades ou des travaux domestiques qui figurent sur leur liste de choses à faire depuis un certain temps. La plupart des gens ont trouvé un côté positif à cette situation surréaliste, mais nous ne pouvons pas oublier ceux qui s’en sortent moins bien ni négliger la dépression et l’anxiété qui s’intensifient pendant l’isolement.

Le bureau national et moi-même avons travaillé dur pour nos membres afin de protéger leur santé mentale et d’assurer leur sécurité. Nous prenons notre rôle et notre engagement très au sérieux, et nous continuons à défendre fermement les intérêts de nos membres pour nous assurer que l’employeur prend soin d’eux. Nous rencontrons régulièrement la haute direction pour discuter des problèmes et faire part des préoccupations des membres. Nous avons obtenu des résultats positifs dans certains domaines; néanmoins, les problèmes majeurs sont toujours à l’ordre du jour, et nous continuons à les soulever jusqu’à ce que nous obtenions des résultats.

Malheureusement, nous n’avons pratiquement pas réussi à faire approuver les congés 699 liés à la COVID. La santé mentale de nos membres a été affectée par la COVID; pourtant l’employeur n’assure pas de soutien pour les besoins liés à la santé ou à la famille.

Nos membres me disent souvent que la surcharge de travail et les attentes les affectent de façon négative. Certains ont avoué qu’ils travaillent de plus longues heures pour répondre aux exigences de leur travail. Ils disent également que le fait de porter ce problème à la direction pourrait affecter leur carrière s’ils sont étiquetés comme des plaignards. Mon rôle est de veiller à ce que les voix des membres soient entendues par l’employeur à tous les niveaux. La question de la charge de travail est source de combat permanent avec le ministère, mais nous continuerons à faire pression sur l’employeur pour qu’il aborde cette question, et à dénoncer son inaction en la matière. 

Nous, les dirigeantes el les dirigeants de l’Exécutif national, continuons à tenir nos réunions régulières où nous échangeons des informations concernant l’employeur, les dossiers en cours et les comités afin de mieux comprendre la réalité de chaque région et de discuter de solutions pour mieux représenter nos membres. 

Au cours de la dernière année, j’ai été occupée à présenter des griefs au premier, au deuxième et au troisième palier de la procédure de règlement des griefs. Je me suis impliquée au niveau des sections locales en répondant aux demandes de renseignements des nouveaux présidents en les soutenant dans les différentes situations qui se présentent au niveau de la section locale. J’ai participé au Comité de consultation syndicale-patronale des sections locales (CCSP) pour soutenir les nouveaux présidents et continuer à travailler en étroite collaboration avec l’employeur sur les questions signalées et pour promouvoir le bien-être de nos membres.

Je travaille en étroite collaboration avec les présidents des sections locales qui font un excellent travail pour résoudre avec l’employeur les problèmes au niveau le plus bas possible en déendant toujours les intérêts des membres. Toutefois, dans certaines circonstances, d’autres approches sont nécessaires pour garantir le respect des droits des membres et de la convention collective.

Je tiens à remercier les membres de l’Exécutif des sections locales ainsi que les déléguées syndicales et les délégués syndicaux pour leur engagement et leur travail acharné pour s’assurer que nos membres sont pris en charge et que leurs droits sont protégés.

Nous avons été témoins de quelques cas de harcèlement et de discrimination en milieu de travail. Nous convenons qu’un incident est un incident de trop en raison de la gravité des effets que ces circonstances peuvent avoir sur la santé mentale de la personne concernée.

L’année qui vient de s’écouler n’ayant pas été une année comme les autres, nos priorités et notre plan d’action ont changé pour refléter la nouvelle réalité des problèmes amplifiés par la pandémie. La santé mentale de nos membres est devenue prioritaire, tout comme l’épuisement professionnel, la discrimination et la promotion de la diversité.

Je fais partie du Comité des droits de la personne du SEAC. Le SEAC est déterminé à avoir une certaine visibilité de sorte que les membres sentent que leur syndicat est le gardien de leurs droits de la personne en milieu de travail. Je suis extrêmement fière de faire partie de cette équipe et de contribuer de toutes les manières possibles à un changement. Je fais également partie du Comité d’action politique où je sens un lien direct avec le mandat du Comité des droits de la personne, qui consiste à tenir ACC responsable de ses promesses et de ses responsabilités envers nos membres tout en défendant les questions qui préoccupent les membres.

Autres activités

  • J’ai dirigé la procédure de règlement des griefs de l’agent des pensions au niveau national;
  • J’ai travaillé en étroite collaboration avec l’employeur dans les dossiers d’accommodement;
  • J’ai agi en tant que formatrice syndicale du Programme d’apprentissage mixte – j’ai animé dans différents ministères plusieurs séries de discussions concernant l’impact de la pandémie sur le personnel et les membres de leurs familles; 
  • J’ai assisté à des webinaires et à des cours sur la santé mentale afin de mieux soutenir nos membres;
  • J’ai participé à des webinaires offerts par l’AFPC-Québec sur différents enjeux, impacts et solutions afin de mieux représenter nos membres;
  • J’ai travaillé avec l’AFPC sur des dossiers complexes en cours avec la Sun Life, l’agent national des pensions et l’agent responsable de l’assurance invalidité de l’AFPC.

Cette année a été bouleversante et mes capacités multitâches et ma santé mentale ont été mises à l’épreuve comme jamais auparavant. Je continuerai à travailler dur pour soutenir les sections locales, pour renforcer les lignes de communication et pour le bien-être de nos membres, car je crois au changement. 

En toute solidarité,

Rosa Martin