MOIS DE L’HISTOIRE DES FEMMES – 2021

Chaque année, au mois d’octobre, nous célébrons le Mois de l’histoire des femmes. Cette pratique a commencé en 1992 lorsque le gouvernement du Canada a désigné le mois d’octobre comme le Mois de l’histoire des femmes, marquant ainsi le début d’une célébration annuelle d’une durée d’un mois pour souligner les réalisations exceptionnelles des femmes tout au long de l’histoire du Canada. Alors que nous célébrons le Mois de l’histoire des femmes 2021, nous réfléchissons aux progrès réalisés par les femmes au cours de la dernière décennie. Le Mois de l’histoire des femmes comprend la Journée internationale de la fille, le 11 octobre 2021. La Journée internationale de la fille est une manifestation annuelle, reconnue à l’échelle internationale, qui donne du pouvoir aux filles et amplifie leur voix. Comme sa version pour adultes, la Journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars, la Journée internationale de la fille reconnaît l’importance, le pouvoir et le potentiel des adolescentes en encourageant l’ouverture d’un plus grand nombre de portes pour elles.  

Nous savons que la pandémie a touché davantage les femmes puisque le travail qu’elles effectuent est beaucoup plus précaire dans les secteurs à temps partiel. Sans programme national de garde d’enfants, la période a été difficile ces 18 ou 19 derniers mois. Nous devons instamment mettre les femmes à l’avant-plan des projets de relance du Canada. Nous continuons à honorer les femmes et les filles courageuses qui ont eu un impact durable en tant que pionnières dans leur domaine. Que ce soit en tant que militantes, enseignantes, infirmières, chefs d’entreprise, politiciennes, chercheuses ou artistes, elles ont contribué à faire du Canada un pays dynamique, diversifié et prospère grâce à leurs réalisations et à leur désir de faire une différence. Les femmes sont des éducatrices naturelles et sans leur étonnante capacité à s’occuper à la fois des ménages, des enfants, des familles, des animaux domestiques et des emplois, pour ne citer que quelques-unes de leurs tâches, la situation serait bien déplorable. Les femmes membres du mouvement ouvrier englobent des identités qui résonnent avec la diversité des femmes, y compris toutes les communautés immigrées, les droits des LBGTQ2+, les membres ayant un handicap, et les voix racialisées.

Ce mois commémore la célèbre décision rendue le 18 octobre 1929 dans l’affaire « personne », qui déterminait que les femmes canadiennes étaient des « personnes » dans la société et qu’elles avaient le droit de voter. Ainsi, ce jour du 18 octobre 2021 est une célébration annuelle de la Journée de l’affaire « personne » au Canada. Cette fête est liée à l’affaire Edwards c. Canada. L’affaire « personne » a ouvert le Sénat aux femmes, leur permettant de travailler pour le changement à la fois à la Chambre des communes et à la Chambre haute. De plus, la reconnaissance juridique des femmes en tant que « personnes » signifiait que les femmes ne pouvaient plus se voir refuser des droits sur la base d’une interprétation restrictive de la loi.

De plus, selon le site web de l’organisation Fonds d’action et d’éducation juridique pour les femmes (FAEJ), il est important de savoir que :

Tant que les femmes et les personnes de divers genres n’auront pas un accès équitable à une éducation, à des services de santé, à des aliments, à des vêtements et à un logement abordable et de bonne qualité, l’égalité des genres ne sera pas réalisée. Tant que les femmes et les personnes de divers genres ne seront pas disproportionnellement pauvres, l’égalité entre les genres ne sera pas réalisée.

La discrimination fondée sur le sexe se manifeste en d’autres formes d’oppression, de sorte que les femmes vivant avec de multiples motifs d’oppression croisés sont extrêmement pauvres : 36 % des femmes des Premières Nations (vivant hors réserve); 33 % des femmes appartenant à des minorités visibles; 33 % de femmes handicapées; et 20 % des femmes qui se définies comme immigrantes.  

Le FAEJ travaille fort pour résoudre les problèmes de pauvreté et les façons dont la discrimination à l’égard des femmes contribue à rendre les femmes encore plus pauvres. Nous explorons le potentiel d’un revenu de base pour lutter contre les inégalités entre les genres d’un point de vue intersectionnel.

Les droits des femmes doivent également être reflétés dans tous les lieux de travail. Le Mois de l’histoire des femmes consiste à s’engager consciemment en faveur de l’égalité des sexes dans les postes de direction et dans l’affirmation des droits sur le lieu de travail, en accordant une attention particulière à l’analyse comparative entre les sexes. L’évolution des rôles et des caractéristiques des femmes canadiennes doit être inscrite dans les politiques ainsi que dans le libellé des négociations collectives.

Juste avant le mois de l’histoire des femmes (MHF) cette année, soit le 20 septembre 2021, des élections fédérales ont été tenues. Ces élections ont donné aux femmes d’un bout à l’autre du pays l’occasion de se faire entendre en votant pour les politiciens et les politiciennes qui verront à ce que les droits des femmes demeurent au premier plan.

Malgré les nombreuses victoires, il reste des défis à relever, mais les femmes continueront toujours à se battre pour un monde meilleur, de meilleures conditions de travail, une meilleure conciliation travail/vie privée et le plein respect des droits de la personne.

Comité des droits de la personne du SEAC