Réponse du SEAC aux déclarations publiques d’ACC

Déclaration d’ACCRéponse du SEAC :
« Un unique contrat national visant tous les services cruciaux allégera le fardeau administratif des gestionnaires de cas, leur permettant de passer plus de temps avec leurs clientes et clients vétérans et moins de temps à accomplir du travail administratif. »On retire aux gestionnaires de cas les principales fonctions qui leur permettent d’établir un lien significatif avec les vétérans et l’on maintient leur charge de travail à de 30 à 40 cas, voire 50. Elles et ils n’accomplissent donc pas moins de travail administratif mais voient leurs fonctions s’appauvrir. Elles et ils deviendront des fournisseurs de service administratif au titulaire du contrat.
« Le nouveau contrat passé par le gouvernement améliorera la prestation des services de réadaptation aux vétérans et réduira le nombre d’étapes à suivre pour les vétérans et les gestionnaires de cas qui les servent, ce qui leur donnera plus de temps à consacrer à la réadaptation elle-même. »Ce à quoi nous assistons, ce sont des changements majeurs, l’imposition d’une importante courbe d’apprentissage, l’implantation de technologies nouvelles et la poursuite d’objectifs différents par différentes parties qui donneront lieu à un dédoublement des tâches et à l’augmentation des obstacles que les vétérans devront surmonter.
« Le contrat n’aura aucun effet sur l’emploi. »Le contrat aura un effet direct sur l’emploi de chaque gestionnaire de cas et de tous les ASV et les autres membres du personnel qui les soutiennent. Il y aura nettement une réduction des responsabilités qui, une fois que la nouvelle structure
de classification en témoignera, incitera à bloquer les salaires des postes actuels et à réduire la classification des personnes nouvellement engagées.
« Le contrat en question n’aura aucun effet sur le projet du Ministère de réduire les temps d’attente des prestations d’invalidité car il n’y a pas de rapport entre les deux démarches et le gouvernement fait appel à des fournisseurs de services extérieurs depuis 2006 pour aider à la réadaptation des vétérans. »Le gouvernement a certes fait appel à des fournisseurs de services extérieurs pour aider à la réadaptation des vétérans, mais le contrat précédent faisait des gestionnaires de cas les responsables des dossiers et de la satisfaction aux besoins des vétérans. Les gestionnaires de cas n’assureront qu’un soutien au titulaire du nouveau contrat qui cherchera d’abord à réaliser des profits et ensuite à exécuter son mandat. Le vétéran est loin d’être la principale priorité dans le nouveau scénario.
« Le processus d’approvisionnement à l’extérieur a commencé en juin 2019 et a fait l’objet de consultations auprès des vétérans, de leurs familles et du personnel du Ministère, qui ont eu l’occasion de présenter des commentaires et d’influencer chaque étape du processus. »L’appel d’offres a été lancé et le contrat a été passé avant que le syndicat et la grande majorité des gestionnaires de cas prennent conscience de ce qui arrivait. Des groupes de discussions composés de gestionnaires de cas choisis ont été créés après coup afin d’obtenir des commentaires, et les personnes nommées par le syndicat aux groupes de travail ont été négligées, n’étant même pas invitées à bien des réunions. Le Ministère n’a jamais indiqué les modalités du nouveau système en dépit des très nombreuses questions posées par les gestionnaires de cas. Ce n’est guère là une consultation.
En réponse à la question de savoir si le gouvernement entendait engager plus de gestionnaires de cas à plein temps au sein de l’administration fédérale plutôt que de multiplier les contrats temporaires, ACC a déclaré : « nous nous assurons toujours d’engager des gestionnaires de cas à plein temps et temporaires pour maintenir notre capacité et apporter aux vétérans le soutien de gestionnaires de cas »,Nous attendons encore les renforts promis. Il y a des emplois de gestionnaire de cas vacants dans toutes les régions du pays. La situation ne s’améliore pas : elle empire.
« Nous avons amélioré nos processus de dotation en personnel et de socialisation organisationnelle pour accélérer et faciliter le recrutement de gestionnaires de cas. »Voyez la réponse précédente. Si les résultats n’ont pas changé, comment peut-on prétendre que les processus de dotation et de socialisation organisationnelle ont été améliorés?
En réponse à des questions au sujet des temps d’attente, un porte-parole d’ACC a indiqué : « le gouvernement accueille le rapport de la VG et ses recommandations, il progresse dans la réduction des temps d’attente et il a réduit l’arriéré de plus de 30 % depuis septembre 2021 ».Le Ministère a-t-il seulement lu le rapport de la Vérificatrice générale? La VG a indiqué que la situation ne s’améliorait pas et qu’aucun plan de dotation en personnel n’avait été dressé pour éliminer l’arriéré. On peut jouer avec les statistiques tant qu’on voudra, l’arriéré demeure dans la pratique et les vétérans
continuent d’attendre trop longtemps les services dont ils ont besoin.
« Nous nous sommes engagés à travailler avec les organismes centraux à l’examen des options d’affectation de ressources à long terme pour que nous puissions prendre des décisions plus rapidement et régler le problème une fois pour toutes. »Le Ministère n’a aucun plan et rien de ce qu’il a tenté jusqu’à présent n’a été efficace. Il essaie encore d’apporter une solution temporaire à un problème à long terme. La véritable solution consiste à demander aux gestionnaires de cas et aux autres membres du personnel de présenter des suggestions et à voir à ce qu’il y ait suffisamment de personnel en service pour répondre aux besoins actuels des vétérans et de leurs familles.