Rapport présenté au congrès de 2020 par Toufic El-Daher Vice-président exécutif national

Je présente en toute solidarité, au Congrès triennal de 2020, le rapport sur mes activités pour les trois dernières années. Ce rapport couvre la période de septembre 2017 à octobre 2018 en tant que vice-président régional (VPR) du Québec, et celle d’octobre 2018 à ce jour en tant que vice-président exécutif national (VPEN).

Vice-président régional, Québec

Je suis heureux de vous présenter mon rapport à titre de vice-président régional de la région du Québec pour la période de septembre 2017 à octobre 2018. Nous avons une équipe du tonnerre au Québec et je suis très fier et heureux du dévouement des comités exécutifs des sections locales du Québec.

J’ai coordonné des visites avec les sections locales du Québec incluant les points de service. C’était pour moi, l’occasion de rencontrer les membres des sections locales, de partager avec eux les dossiers en cours à l’échelle nationale, et de discuter de la façon dont les membres pourraient soutenir leur syndicat dans nos luttes pour le respect de nos conditions de travail et l’amélioration de ces conditions.

Il y a lieu de noter que l’obligation d’adaptation est un enjeu majeur, tant sur le plan physique que sur le plan psychologique. Il faut continuellement rappeler à l’employeur ses obligations. L’employeur est averti que c’est tolérance zéro face au non-respect des droits de nos membres et que nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour que nos membres soient traités avec respect et dignité.

Pendant cette période, j’ai eu l’occasion de travailler sur plusieurs auditions de grief au deuxième palier de la procédure de règlement des griefs et sur certains du troisième palier (pour francophones). J’ai traité également des griefs de l’Hôpital Sainte-Anne. J’ai participé à des auditions de griefs de deuxième palier dans ma région en lien avec des dossiers d’obligation d’adaptation et de violence en milieu de travail. L’employeur semble à la fois prôner un milieu de travail exempt de toutes les formes de discrimination et de harcèlement, mais d’un autre côté, on doit se battre pour faire valoir les droits de nos membres. Cette hypocrisie ne fait pas de sens.

J’ai participé au Congrès triennal du SEAC tenu à Halifax à la fin de septembre 2017. Le Congrès a été très enrichissant et bénéfique sur différents enjeux. À titre de VPR du Québec, je vois d’un très bon œil la recommandation qui favorise la présence d’un agent syndical bilingue au bureau national du SEAC. Un bureau national unilingue est très problématique, car il ne représente pas l’ensemble des membres. Nous devons, dans la région du Québec, travailler en double par rapport aux autres régions qui n’ont pas à traduire les échanges avec le bureau national du SEAC. Je vais toujours défendre l’égalité et l’équité. Le Canada a deux langues officielles et c’est important selon moi que nos dirigeants démontrent un effort pour apprendre les deux langues officielles.

Les 12 et 13 octobre 2017, j’ai participé au Colloque sur la santé et la sécurité au travail de la FTQ au Delta à Trois-Rivières. Plus de 200 participants étaient présents. J’ai partagé l’information recueillie avec les exécutifs de mes sections locales du Québec.

Un autre enjeu majeur est celui du fiasco Phénix. Bien que ce soit le palier national qui gère les plaintes concernant Phénix, je dois quand même traduire du français vers l’anglais les demandes et faire suivre le tout, ce qui occupe beaucoup de mon temps. Je comprends que j’ai le droit de tout faire parvenir dans la langue officielle d’origine, mais je traduis pour ne pas que les membres soient pénalisés. La rédaction d’un résumé en anglais pour que le palier national comprenne les dossiers est dans l’intérêt des membres que je représente. J’ai une région mobilisée et engagée à plusieurs niveaux et par le fait même, désabusée face à la question du fiasco Phénix.

J’ai donné conseils et orientation aux représentantes et représentants des sections locales, et j’ai offert de l’aide sur toutes les questions liées à leurs besoins (interprétation de la convention collective, obligation d’adaptation, cotisations syndicales, griefs, etc.). Les membres de la région du Québec savent que je suis à leur disposition pour répondre à leurs préoccupations en tout temps. Nous avons une très belle communication dans la région du Québec basée sur le respect et la transparence.

J’ai assisté au Congrès triennal de l’AFPC tenu à Toronto du 29 avril au 4 mai 2018.

VICE-PRÉSIDENT EXÉCUTIF NATIONAL

J’ai occupé la charge de vice-président exécutif national (VPEN) par intérim du 9 octobre 2018 au 15 janvier 2019. J’occupe officiellement la vice-présidence exécutive nationale depuis le 15 janvier 2019 et j’ai déménagé à Ottawa le 3 février 2019. C’est un grand changement dans ma vie et une adaptation au niveau de mon couple; la décision de déménager a été prise en couple et le fait que je sois à Ottawa signifie que j’ai l’appui de mon conjoint et de ma famille.

Je suis très fier de représenter nos membres d’un bout à l’autre du pays dans les deux langues officielles et de travailler étroitement avec la présidente nationale, nos VPR et le CAE.

Les problèmes découlant du système de rémunération Phénix que vivent nos membres sont complètement déplorables et inhumains. Nos membres méritent le RESPECT et le FIASCO PHÉNIX est une HONTE pour un pays comme le Canada. J’ai participé à plusieurs auditions de grief de cas Phénix avec le sous-ministre adjoint (SMA).   J’ai soumis, avec l’autorisation des membres, le synopsis de chacun des cas Phénix au Centre de transformation de la paye pour action urgente et rapide, et ce, même avant l’audition du grief. 

Je participe par téléconférence au moins une fois par mois à une mise à jour sur les cas Phénix à Anciens Combattants Canada présenté par l’équipe de la rémunération de Charlottetown.

Je transige également avec cette équipe ainsi qu’avec l’AFPC pour les enjeux concernant les erreurs de déduction des cotisations syndicales par Phénix. J’ai eu plusieurs communications avec l’équipe des membres de l’AFPC ainsi qu’avec l’équipe de rémunération d’ACC pour régler ces situations. Phénix est un fiasco majeur et ce n’est aucunement la faute des syndicats. Au contraire, depuis le début, les syndicats ont sonné l’alarme et l’employeur nous a traités d’alarmistes. On voit aujourd’hui qui avait raison d’être alarmé. Je travaille sur une base régulière avec l’équipe de rémunération d’ACC, avec l’équipe de l’AFPC responsable des cas complexes ainsi qu’avec les membres directement pour obtenir les informations dont j’ai besoin pour agir dans leurs dossiers.

C’est primordial d’obtenir ces informations, non seulement pour me préparer à l’audition du grief, mais pour également faire parvenir une demande d’action urgente au Centre de la rémunération d’ACC et/ou l’AFPC. 

Depuis mon accession à la vice-présidence exécutive nationale, j’ai été très occupé à collaborer avec les VPR de chacune des régions en donnant conseils et orientation. 

J’ai assisté à quelques assemblées générales annuelles (AGA) en personne ainsi que par téléconférence pour ainsi faire une mise à jour sur Phénix, les griefs en cours de règlement au palier national, la négociation et en plus, pour répondre aux questions des membres.

Je suis impliqué dans le syndicat depuis plus de 15 ans. J’ai débuté comme président de section locale, pour devenir par la suite impliqué tant au SEAC qu’à l’AFPC à divers niveaux. Le contact avec les membres me passionne; j’aime les écouter, les rassurer et surtout les défendre dans ces moments d’injustices et d’iniquités en milieu de travail. C’est pourquoi je suis un militant syndical. Les valeurs syndicales de justice sociale, d’égalité et de lutte pour améliorer nos conditions de travail sont ancrées en moi. Je me préoccupe énormément du bien-être physique et psychologique de nos membres. Un milieu de travail exempt de toutes les formes de discrimination et de harcèlement est une obligation à mes yeux et non un souhait.

Je suis responsable du portefeuille du Réseau national des centres d’appels (RNCA). J’ai eu des rencontres patronales-syndicales avec cette direction pour soulever les enjeux de nos membres. Les comptes rendus de ces rencontres sont disponibles.

En tant que président du Comité des finances du SEAC, je voudrais remercier chaleureusement Lisa Nelson et Zarina Khan pour leur entière collaboration et leur travail acharné.

J’aimerais remercier également notre agente des finances au SEAC pour son aide précieuse dans l’élaboration et la préparation de notre nouveau budget 2021-2023. Notre équipe s’est rencontrée en personne à quelques reprises. Nous avons été occupés à préparer un nouveau format de budget accompagné d’un document explicatif. Être membre du Comité des finances est une grande responsabilité et le fait de travailler en équipe nous aide à réussir.   

À titre de VPEN du SEAC, je suis le coprésident du Groupe de travail mixte de la prévention du harcèlement et de la violence au travail. Ce groupe est un sous-comité qui relève du Comité national d’orientation en matière de santé et sécurité au travail. 

L’objectif du Groupe de travail mixte de la prévention du harcèlement et de la violence au travail est d’effectuer l’élaboration consultative de toutes les exigences du projet de loi C‑65, y compris l’élaboration d’une politique de prévention du harcèlement et de la violence au travail et d’un processus de règlement des incidents au sein d’ACC conforme au règlement final.

En outre, le Groupe de travail devra :

participer aux consultations concernant les exigences en matière de harcèlement et de violence en milieu de travail du projet de loi C‑65 ainsi qu’à l’élaboration notamment de la politique de prévention et du processus de règlement;

participer à la planification et à la mise en œuvre des changements en milieu de travail découlant des exigences du projet de loi C‑65;

fournir des conseils, de l’orientation et des recommandations à la haute direction par l’entremise du Comité national d’orientation en matière de santé et sécurité au travail.

En raison de la pandémie de la COVID-19, tout a été mis sur la glace pour le moment.

Il y a lieu de noter que mon rapport a été soumis le 20 mars 2020 soit la date limite pour ce faire. Je vais avec plaisir apporter une mise à jour verbale pour le reste de mon mandat lors du Congrès de 2020. 

J’espère ne pas avoir omis des informations importantes; il est difficile de documenter tout notre travail dans quelques pages. Je demeure à votre disposition pour répondre à toutes vos questions lors du Congrès, et je le ferai avec plaisir.

Je termine mon rapport par une citation qui signifie énormément pour moi :

« Si tu es neutre dans les situations d’injustice, tu choisis de prendre le parti de l’oppresseur ». Desmond Tutu.

En toute solidarité,

Toufic El-Daher

Vice-président exécutif national (VPEN)