En 2019, j’ai eu le privilège, au nom du Syndicat des employé-e-s des Anciens Combattants, de déposer une couronne de fleurs lors des cérémonies du 11 novembre à Ottawa, le jour du Souvenir. C’était la première fois que j’allais participer à cette cérémonie. C’était un matin froid et ne sachant pas à quoi m’attendre, je suis arrivée sur les lieux, l’air perplexe. L’un des bénévoles dévoués est venu me voir et m’a proposé son aide, que j’ai acceptée avec gratitude. Il m’a accompagné jusqu’à l’endroit où je pouvais ramasser la couronne et m’a expliqué le processus. J’étais un peu inquiète, car je ne voulais pas commettre de faux pas et embarrasser les membres du SEAC.
Au milieu de ces grandes personnalités, l’émotion est immense. Vous rencontrez des vétérans dont vous entendez les histoires de première main, vous voyez la fierté sur leur visage, vous notez des larmes, vous constatez la tristesse, vous entendez parler de ceux qui ne sont plus là. Vous avez le sentiment de faire partie de cette grande famille, et dès que les cérémonies commencent, vos sentiments s’intensifient, vous vous sentez si insignifiants par rapport à ceux qui sont là et qui ont tout sacrifié. Une citation que j’ai déjà lue me vient encore à l’esprit : « Je suis fier d’être Canadien. Je sais, au moins, que je suis libre dans notre pays et je n’oublierai pas ceux qui sont morts, qui m’ont donné ce droit. » (John G. Diefenbaker) [traduction]
Le 11 novembre est un jour où nous honorons les Canadiens et les Canadiennes de toutes les collectivités qui ont servi et se sont sacrifiés pour notre grand pays, le Canada, en temps de guerre comme en temps de paix, et nous nous souvenons des efforts déployés pour lutter pour la liberté. Le « jour de l’Armistice » a été observé pour la première fois en 1919 dans l’ensemble du Commonwealth britannique pour commémorer l’accord qui a mis fin à la Première Guerre mondiale à la onzième heure du onzième jour du onzième mois en 1918.
De 1921 à 1930, le jour de l’Armistice était célébré le lundi de la semaine du 11 novembre. En 1931, Alan Neill, député de Comox-Alberni, a présenté un projet de loi qui a été adopté par la Chambre des communes pour que le jour de l’Armistice ne soit célébré que le 11 novembre et que le nom soit changé à « jour du Souvenir ». Le coquelicot est le symbole du jour du Souvenir.
En ce jour, nous ne devons pas oublier que les groupes minoritaires ont joué un rôle essentiel pendant les différentes guerres, car ils étaient désireux de servir et de protéger le pays dans lequel ils vivaient, le Canada. Ils ont dû faire face à beaucoup de difficultés et de préjugés pour être acceptés dans les Forces canadiennes et recevoir le même respect et les mêmes avantages que les autres Canadiens. Cependant, leur persévérance a porté ses fruits et ils ont joué un rôle essentiel sur le champ de bataille et en coulisses; citons, entre autres, la collecte de fonds, l’organisation de ligues patriotiques, le tricot et la couture de chaussettes et de chandails pour les soldats, les soins infirmiers, la production de fournitures de guerre – armes, munitions et constructions navales.
Des hommes et des femmes se sont tenus debout et ont travaillé côte à côte, fiers de servir leur patrie et de contribuer de toutes les manières possibles. Nous sommes fiers de ces Canadiens et de ces Canadiennes et nous nous inclinons en silence pour honorer leurs sacrifices.
Zarina Khan,
au nom du Comité des droits de la personne du SEAC