Le 14 décembre 2020
Je vous écris pour vous renseigner au sujet de notre travail au palier national et de nos efforts soutenus à défendre les intérêts des membres du SEAC auprès du Comité permanent des anciens combattants de la Chambre des communes. Le SEAC a été invité à comparaître devant ce comité qui étudie l’arriéré des demandes de prestations d’invalidité. Nous avons comparu à deux reprises, la première fois en mars 2020 et la seconde, en novembre 2020. Lors de ces deux comparutions, j’ai souligné les défis auxquels font face les membres du SEAC d’un océan à l’autre, notamment le stress que subissent de nombreux membres du personnel, en raison de la charge de travail excessive des gestionnaires de cas, et la nécessité d’offrir plu de soutien aux anciens combattants et aux membres du SEAC en ce qui concerne les enjeux liés à la santé mentale.
En outre, nous avons soulevé un grand nombre des questions et de préoccupations que vous nous avez signalées dans le cadre des deux sondages menés auprès des membres cette année, et nous avons demandé une solution permanente à la situation actuelle de l’arriéré. Nous avons également demandé au gouvernement fédéral d’embaucher le personnel à temps plein nécessaire pour faire face aux situations qui perdurent au sein du ministère. Je joins les mémoires de ces témoignages.
À chacune de ces séances, nous avons répondu à des questions sur notre présentation et offert des informations complémentaires aux membres du Comité. Le député Sean Casey est l’un de ces membres aux questions duquel nous avons répondu.
Depuis notre dernier témoignage devant le Comité, on m’a signalé que le député Sean Casey a porté des accusations contre moi et le Syndicat des employé-e-s des Anciens combattants selon lesquelles notre syndicat ou moi-même ne soutenons pas les membres ou le travail qu’ils effectuent à l’administration centrale d’ACC. Rien ne saurait être plus éloigné de la vérité. Permettez-moi de déclarer sans équivoque que notre syndicat et moi-même sommes fiers du travail que vous faites chaque jour au nom des vétérans et de leurs familles et que nous vous soutenons sans réserve, tout comme nous le faisons pour tous les autres membres du SEAC à travers le pays, d’un océan à l’autre.
Il affirme également que j’essaie de soutirer des postes ou des emplois aux membres du SEAC à Charlottetown. C’est absolument faux et c’est une mauvaise interprétation de mon témoignage devant un comité parlementaire.
En mars 2020, lors de ma comparution au nom du SEAC devant le Comité permanent des anciens combattants, le député Casey m’a posé une question sur le niveau des effectifs à Charlottetown. Lorsque j’ai répondu, je me suis mal exprimée et l’on a cru que je préconisais la suppression de postes au siège social. Dans le cadre d’une audience comme celle-là, la pression est grande et le temps très court pour répondre à une myriade de questions des députés de tous les partis politiques. Je suis désolée pour ce malentendu, et je voudrais clarifier mes propos à ce sujet.
Ce que j’essayais de dire, c’est qu’ACC devait embaucher plus de personnel pour traiter l’arriéré et que ce nouveau personnel pouvait être affecté dans d’autres régions pour répondre aux besoins en matière de dotation et de charge de travail. ACC doit pourvoir les postes vacants afin d’augmenter le nombre d’employés qui font le travail et de réduire la charge excessive de travail. La seule chose que j’ai dite à propos de Charlottetown, c’est qu’elle compte une population limitée de personnes bilingues ayant les compétences médicales suffisantes pour devenir des arbitres de pensions d’invalidité compte tenu de la taille du marché où recruter et de la concurrence avec d’autres employeurs. Ce n’est pas seulement le secteur privé qui rémunère davantage son personnel et lui offre plus d’avantages, mais c’est aussi le cas du système de soins de santé provincial. Comme l’a récemment signalé le ministre de la Santé de l’Î.-P.-É., ACC recrute des infirmières qualifiées du système provincial, ce qui provoque une crise dans le secteur de la santé à l’Î.-P.-É. (CBC News, le 1er décembre 2020).
J’ai essayé de clarifier ma position auprès du député Casey, mais il reste déterminé à penser que je suis en quelque sorte une menace pour les emplois à Charlottetown. Ce n’est tout simplement pas le cas. Lorsque j’ai comparu à nouveau devant le Comité en novembre pour représenter les membres du SEAC, le député Casey a de nouveau soulevé cette question. En fait, il a utilisé la totalité des 5 ou 6 minutes dont il disposait pour contester ma réponse. Voici ce que j’ai dit au député Casey lors de cette audience du Comité.
« Tout d’abord, je tiens à reconnaître que de nombreuses personnes bilingues se trouvent à Charlottetown et à l’Île-du-Prince-Édouard. Je n’ai jamais eu l’intention de dire le contraire, et je n’ai jamais voulu et je ne veux pas dénigrer personne de Charlottetown, en particulier le personnel d’Anciens Combattants Canada et les membres du Syndicat des employé-e-s des Anciens combattants qui y travaillent.
« Ce que j’ai mentionné la dernière fois que j’ai comparu devant le Comité, c’est qu’il est difficile de recruter des professionnels bilingues pour des postes complexes au sein d’Anciens Combattants Canada. Le Ministère semble être d’accord avec moi puisque, selon le témoignage d’un de mes collègues syndicalistes au Comité la semaine dernière, il transfère du personnel bilingue à Charlottetown pour répondre aux besoins actuels.
« Monsieur Casey, j’espère que nous pourrons nous éloigner de cette question et nous recentrer sur la raison de notre présence ici aujourd’hui. Les vétérans canadiens et leurs familles souffrent, et nous devons travailler ensemble afin de leur offrir les meilleurs services et les meilleurs programmes possible. Nous vous demandons de collaborer avec le Syndicat des employé-e-s des Anciens combattants pour que cela devienne une réalité. »
Permettez-moi de répéter que je continue à valoriser et à soutenir les contributions des membres du SEAC au siège social et dans tous les autres bureaux d’un bout à l’autre du pays. Vous faites un travail phénoménal dans des circonstances très difficiles, et je continuerai à me battre en votre nom. La charge de travail élevée est un problème majeur dans chaque bureau, ce qui touche tous les membres du SEAC. Plus vite le SEAC peut embaucher et former des candidates et des candidats qualifiés, mieux c’est pour tout le monde, quel que soit l’endroit où œuvre le personnel. Les charges de travail élevées, le nombre de postes vacants et les difficultés qu’éprouve l’ACC à gérer les processus de dotation continuent de créer une crise en santé mentale à ACC; les dirigeantes nationales et les dirigeants nationaux du SEAC considèrent une telle situation comme une priorité absolue à laquelle il faut remédier. Nous continuerons à nous battre pour obtenir plus de ressources, des charges de travail équilibrées et un environnement de travail sécuritaire partout au Canada, afin que vous, nos membres du SEAC, puissiez continuer à soutenir tous nos vétérans et leurs familles d’un océan à l’autre.
Si vous souhaitez obtenir de plus amples renseignements ou des précisions, n’hésitez pas à communiquer avec moi et je vous répondrai avec plaisir.
En toute solidarité,
La présidente nationale,
Syndicat des employé-e-s des Anciens combattants
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