Oranger le monde : mettre fin dès maintenant à la violence à l’égard des femmes! 

Le thème mondial des 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre de cette année, qui se déroulera du 25 novembre au 10 décembre 2021, est « Oranger le monde : Mettre fin dès maintenant à la violence à l’égard des femmes! » 

La Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre, a été désignée en 1999 par l’Assemblée générale des Nations Unies. La date a été choisie pour commémorer la vie des sœurs Mirabal de la République dominicaine qui ont été violemment assassinées en 1960. Cette journée leur rend hommage et préconise une reconnaissance mondiale de la violence sexiste.

Il y a maintenant plus de 30 ans que le meurtre de 14 jeunes femmes a été commis à la Polytechnique, à Montréal, le 6 décembre 1989. Cet acte violent de misogynie a secoué notre pays et a amené le Parlement à faire du 6 décembre la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.

Le 25 novembre a été désigné comme la journée de l’orange. La couleur orange symbolise un avenir plus radieux, exempt de violence. Elle sert également à démontrer votre solidarité dans l’élimination de toutes les formes de violence et est donc utilisée comme couleur de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. En signe de solidarité, le globe de l’UNESCO sera illuminé en orange.

Le 6 décembre fait partie des 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre

Les 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe constituent une campagne internationale annuelle qui commence le 25 novembre, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et durent jusqu’au 10 décembre, la Journée internationale des droits de la personne. 2021 marque le 30e anniversaire de la campagne.

Les 16 jours sont une occasion de se réunir en tant que Canadiennes et Canadiens, et avec des partenaires du monde entier, pour s’élever contre la violence fondée sur le sexe et en parler, ainsi que pour renouveler notre engagement à mettre fin à la violence contre les femmes, les filles, les personnes 2SLGBTQQIA+ (deux esprits, lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres, queers, personnes en questionnement, intersexes, asexuées, etc.) et les personnes de diverses identités de genre.

Qu’est-ce que la violence fondée sur le sexe?

On entend par « violence fondée sur le sexe » tout acte de violence perpétré contre une personne en raison de son sexe, de son identité de genre, de son expression de genre, ou de son genre perçu. La violence fondée sur le sexe touche les femmes et les filles de manière disproportionnée. Certaines populations intersectionnelles connaissent également des niveaux élevés de violence, notamment les femmes et les filles autochtones, les femmes noires et racisées, les immigrantes et les réfugiées, les personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, en questionnement, queer, intersexes, asexuelles, plus (2SLGBTQQIA+), les personnes en situation de handicap et les femmes vivant dans les communautés nordiques, rurales et éloignées.

La violence fondée sur le sexe pendant la pandémie de la COVID-19

Nous avons toutes et tous un rôle à jouer dans la création de foyers, d’écoles, de milieux de travail et de collectivités sécuritaires. Maintenant plus que jamais, nous devons agir ensemble pour lutter contre la violence fondée sur le sexe, alors que nous traversons la crise découlant de la COVID-19, une situation en évolution constante. La pandémie de la COVID-19 a mis en évidence des lacunes dans les systèmes conçus spécifiquement pour assurer la sécurité des gens. La crise a engendré des problèmes sans pareil pour les personnes victimes de violence fondée sur le sexe et les organismes qui leur fournissent du soutien et des services.

Le stress et l’anxiété résultant de la pandémie de la COVID-19 et des mesures nécessaires de distanciation physique étaient une préoccupation majeure pour de nombreuses Canadiennes et de nombreux Canadiens au début d’avril 2020. Une femme sur dix a déclaré être très préoccupée ou extrêmement préoccupée par la possibilité de subir de la violence à la maison.

Selon les statistiques, les jeunes femmes de 15 à 24 ans étaient beaucoup plus susceptibles que les jeunes hommes d’être très anxieuses ou extrêmement anxieuses à propos de la violence à la maison (12 % contre 8 %, respectivement).

Les fournisseurs de services en matière de violence fondée sur le sexe ont signalé plusieurs changements dans la demande de services au cours de la pandémie de la COVID-19.

  • L’Ontario Association of Interval and Transition Houses (OAITH), un réseau de plus de 70 maisons d’hébergement, a signalé une augmentation de 20 % des demandes d’admission entre mars 2020 et septembre 2020.
  • La Assaulted Women’s Helpline, en Ontario, a signalé une augmentation de 65 % des appels entre octobre et décembre 2020 par rapport à la même période l’année précédente.
  • Le service d’assistance téléphonique Battered Women’s Support Services, en Colombie-Britannique, a signalé une augmentation de 400 % des appels (lien en anglais seulement) entre avril et mai 2020. Des données préliminaires ont révélé que 40 % de ces appels (lien en anglais seulement) provenaient de personnes qui appelaient pour la première fois.
  • En novembre 2020, Hébergement Femmes Canada a publié un sondage contenant les réponses de 251 maisons d’hébergement et maisons de transition qui accueillent des femmes et des enfants touchés par la violence : 
    • 61 % des maisons d’hébergement ont signalé que le volume d’appels a augmenté entre juin et octobre 2020.
    • La pandémie a également eu un effet sur leur capacité à fournir des services aux personnes touchées par la violence fondée sur le sexe : 71 % des maisons d’hébergement ont déclaré avoir dû réduire leur capacité afin de respecter les règles de santé publique pendant la pandémie, et la majorité des maisons d’hébergement ont déclaré avoir été confrontées à des problèmes de dotation au cours de la pandémie.

Derrière chacune de ces statistiques se cache une histoire de peur et de souffrance.

https://femmes-egalite-genres.canada.ca/fr/commemorations-celebrations/16-jours/journee-nationale-commemoration.html

https://femmes-egalite-genres.canada.ca/fr/commemorations-celebrations/16-jours/journee-nationale-commemoration.html

https://www.unwomen.org/fr/what-we-do/ending-violence-against-women/take-action/16-days-of-activism

https://www.unwomen.org/fr/what-we-do/ending-violence-against-women/take-action/unite