Selon des documents internes obtenus par le Syndicat des employé-e-s des Anciens combattants grâce à une demande d’accès à l’information, les employé-e-s craignent que le nouveau contrat de 560 millions de dollars visant le Programme de réadaptation nuise aux vétérans qu’ils servent.
« Bien que le Ministre garde le silence et que le Ministère prétende que tout va très bien, les membres du personnel sonnent l’alarme », déclare Virginia Vaillancourt, présidente nationale du Syndicat des employé-e-s des Anciens combattants.
Le syndicat a obtenu les résultats d’un sondage confidentiel auquel le Ministère a procédé qui montrent que les employé-e-s, et particulièrement les gestionnaires de cas, sont de plus en plus sceptiques à mesure qu’ils en apprennent au sujet du nouveau contrat du Programme de réadaptation. Ils craignent surtout que le nouvel entrepreneur ne puisse pas fournir les services promis aux vétérans et que cela accroisse les difficultés de ceux-ci. Ils craignent aussi que le personnel s’épuise et ils ne croient guère que le nouveau contrat facilitera leur travail comme promis.
« Ce sondage interne confirme ce que les gestionnaires de cas ont indiqué au syndicat », ajoute madame Vaillancourt. « Les gestionnaires de cas, qui tiennent beaucoup aux vétérans qu’ils servent, estiment que ce nouveau contrat est défavorable à toutes les parties intéressées. Les vétérans y perdent. Les gestionnaires de cas y perdent. La population canadienne y perd. »
Le syndicat demande à Anciens combattants Canada de retarder la mise en œuvre du contrat jusqu’à ce que les craintes du personnel aient été apaisées. Si Anciens combattants Canada ne peut pas prouver que le nouveau contrat ne nuira à aucun vétéran et ne retardera pas davantage les services auquel il a droit, ce contrat devrait être annulé. Le syndicat demande également de tenir une réunion avec le Ministre des Anciens combattants pour discuter des sujets d’inquiétude relatifs au contrat et aux pénuries de main-d’œuvre du Ministère.
« Il est temps que le Ministre se prononce à ce sujet », dit madame Vaillancourt. « Les vétérans méritent mieux et nos membres veulent leur fournir les services qu’ils méritent. »
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Français :
Toufic El-Daher
Vice-président exécutif national / National Exécutive Vice-President
Syndicat des employé-e-s des Anciens Combattants (SEAC) /
Union of Veterans’ Affairs Employees (UVAE)
toufic.el-daher@hotmail.com
Citations tirées du document :
« PSRVC (l’entrepreneur) n’aura pas une approche axée sur les vétérans ni la souplesse nécessaire pour traiter les cas les plus complexes des vétérans. »
« Je crains que cela implante des services à deux vitesses pour nos clientes et clients, certains étant fournis par le nouvel entrepreneur alors que d’autres continueront à être assurés par le fournisseur actuel, avec des attentes et une reddition de comptes différentes pour le personnel et la clientèle. Les gestionnaires de cas pourraient avoir de la difficulté à expliquer cela aux clientes et clients. »
« Je crains que nous n’ayons jamais une main-d’œuvre relativement stable et bien formée. »
« Je crains aussi que nous voyons augmenter l’épuisement professionnel à mesure que les GC s’efforcent d’assurer la transition de leurs dossiers. »
« Je crains que les gestionnaires de cas soient chargés de traiter des plaintes des vétérans et tenus d’assurer le suivi quand le SSR n’arrive pas à régler une question ou un problème. Les GC seront pris entre deux feux, soit entre le vétéran et le SSR. »
« Le plan de migration risque de frustrer les gestionnaires de cas parce qu’ils devront composer avec à la fois des plans de réadaptation complexes à faire migrer plus tard et de nouveaux plans de réadaptation ou des plans ayant subi la migration. »
« Je crains de ne pas recevoir suffisamment de formation avant la mise en œuvre du nouveau programme. »