Rapport de la vice-présidente régionale du Québec – avril 2022

Je présente le rapport sur mes activités de septembre 2021 à février 2022.

Nous avons tous effectué du télétravail depuis le début de la pandémie et toutes les inquiétudes que l’employeur aurait pu avoir en matière de productivité sont désormais sans importance puisque les employés ont prouvé que le télétravail était possible. Je ne pense pas que nous aurions pu prédire que vivre avec la COVID serait la nouvelle « normalité ». Notre résilience nous a permis de nous adapter et d’aller de l’avant dans nos vies professionnelles et personnelles. 

Malheureusement, cette résilience a un prix : notre santé mentale. Nous avons tous connu des hauts et des bas, mais nous constatons une augmentation de l’absentéisme chez les employés en raison de leur santé mentale. L’augmentation de la charge de travail, le manque de soutien, les changements constants dans l’organisation et l’ajout des défis de la vie personnelle à l’équation en font une charge excessive à porter. Les facteurs de stress et les symptômes que les gens ressentent sont exacerbés par la pandémie. 

L’Exécutif national fait de la santé mentale de nos membres une priorité, non seulement pour ceux qui se sont déclarés comme rencontrant des difficultés à faire face à la situation, mais aussi pour ceux qui supportent silencieusement les heures supplémentaires générées par le manque de ressources et les absences imprévues. L’Exécutif national travaille en collaboration avec l’employeur sur la santé mentale des employés afin d’atténuer les effets négatifs et de promouvoir la conciliation travail-vie privée. Les discussions et les initiatives sont nombreuses, mais les résultats tardent à venir. Nos membres se sentent fatigués, impuissants, pris au piège, et leur satisfaction et leur sentiment d’accomplissement ont diminué.

Je trouve que certains cadres supérieurs, directeurs et gestionnaires ne reconnaissent pas, n’apprécient pas ou ne valorisent pas le travail du syndicat. Par conséquent, nous recevons très peu de soutien en ce qui concerne notre propre santé mentale. Je parle en particulier de nos exécutifs de section locale et de nos délégués syndicaux qui ont la même charge de travail que leurs collègues en plus d’aider les membres à résoudre des problèmes sur le lieu de travail et de remplir des fonctions syndicales.

Nous devons sensibiliser l’employeur au fait que les dirigeants locaux sont avant tout des employés et ne pas oublier qu’ils sont également assujettis à différents facteurs de stress qui peuvent affecter leur santé mentale.

Les sections locales syndicales apportent un soutien aux gestionnaires en étant une ressource pour les employés. Elles répondent aux questions concernant les procédures, la dotation en personnel, les ressources humaines, la rémunération, les congés, les mesures d’adaptation, sont à l’écoute des préoccupations, prodiguent des conseils sur la façon de gérer les situations, encouragent les membres à discuter de leurs problèmes et de leurs préoccupations avec leurs gestionnaires, et la liste est sans fin.

La plupart des consultations du Syndicat avec le personnel ne finissent pas sur le bureau des gestionnaires, ce qui leur permet de se concentrer sur d’autres tâches.

Ces « bénévoles » syndicaux consacrent leur temps et leur énergie à aider les autres dans l’espoir de faire une différence.   Ils méritent la reconnaissance de l’employeur et des membres qu’ils servent.

J’ai travaillé en étroite collaboration avec les sections locales du Québec en leur apportant mon soutien. J’ai accepté des tâches des sections locales pour alléger une partie de la charge de travail tout en continuant à les encadrer et à les accompagner dans des dossiers et des situations spécifiques. La région du Québec a la chance d’avoir d’excellentes personnes à la présidence des sections locales, qui ont toujours à cœur les intérêts des membres et qui valorisent une bonne communication avec l’employeur afin de promouvoir un bon milieu de travail, peu importe nos différences.

J’aimerais profiter de cette occasion pour remercier la présidente et le président des sections locales du Québec pour leur travail acharné et leur engagement envers leurs équipes et leurs membres.   Merci pour le travail essentiel que vous accomplissez.

J’ai eu des consultations avec des gestionnaires sur divers sujets, qu’il s’agisse d’idées sur la répartition de la charge de travail, du changement de la culture de bureau ou de la promotion d’un environnement de travail positif.   J’ai approché les six directeurs de notre région responsables de nos membres pour qu’ils nous permettent d’offrir une activité à tous nos membres en espérant un effet positif sur leur bien-être. Les directeurs ont accordé une heure et demie pendant les heures de travail aux sections locales du Québec pour organiser une activité spéciale entièrement parrainée par les sections locales 10007 et 10042. Le syndicat a eu le plaisir d’organiser une conférence avec l’athlète paralympique canadienne championne, Mme Chantal Petitclerc. Son histoire en est une de détermination, de persévérance et d’attitude positive. Les membres, les gestionnaires et les directeurs ont bien apprécié l’activité. Merci à Simon Renaud, président de la section locale 10007, d’avoir organisé cet événement incroyable.

Nous reconnaissons que les employés sont fatigués, et nous les encourageons à participer autant que possible aux activités proposées par les comités de santé et de bien-être. Beaucoup d’entre eux nous disent qu’ils ont du mal à prendre le temps parce qu’ils ont trop de travail et qu’en participant, ils ne font que penser à tout ce qu’ils doivent faire. Malheureusement, l’intention est bonne, mais la réalité de l’environnement de travail fait qu’une minorité profite de ces activités. Encore une fois, la charge de travail excessive est le problème et elle doit être traitée par l’employeur. Cela dit, les employés doivent profiter de ce qui leur est offert pour améliorer leur propre santé mentale.

Au cours des derniers mois, le nombre de consultations a augmenté. Auparavant, la plupart des interventions concernaient des questions liées à la COVID, mais maintenant que nous pratiquons le télétravail depuis près de deux ans, les consultations sont plutôt d’ordre personnel.

Nous pouvons constater que l’augmentation de la charge de travail a eu un impact direct sur la santé mentale du personnel. L’épuisement émotionnel et la lassitude mentale qu’ils ressentent les minent et les rendent incapables de fonctionner au travail, ce qui affecte d’autres aspects de leur vie. Lorsque je parle aux membres, je peux sentir leur détresse et ce sentiment de désespoir, car ils ne voient pas la lumière au bout du tunnel. Cela contribue au problème de maintien en poste auquel le ministère est exposé.

Il n’est pas étonnant que nous assistions à une augmentation des discussions et des interventions liées à l’obligation d’adaptation pour cause de santé mentale. 

Autres activités

J’ai travaillé avec l’agent national des relations de travail sur le grief des agents des services d’Anciens Combattants renvoyé à l’arbitrage par l’AFPC. Nous attendons toujours une réponse.

Je me suis aussi investie dans le Comité de consultation syndical-patronal (CCSP) pour soutenir la région du Québec.

Je consulte régulièrement les cadres et les membres des sections locales; j’effectue des recherches et je fournis de l’information, j’effectue du mentorat, je facilite les consultations et je participe à des réunions avec l’employeur au besoin. 

Je conseille les dirigeants des sections locales sur la préparation et la présentation des griefs.

J’ai préparé et présenté des griefs aux 3 paliers de la procédure de règlement des griefs portant sur le harcèlement, la discrimination, les descriptions de poste et la rémunération d’intérim.

J’ai travaillé sur deux griefs portant sur la discrimination que j’ai présentés aux trois paliers de la procédure de règlement des griefs. Les deux griefs ont été soumis à l’arbitrage; l’un a été réglé et nous attendons une réponse pour le second.

J’attends actuellement une date pour présenter, au troisième palier, le grief collectif des agents du programme de prestations de retraite WP-02.

J’ai assisté aux réunions régulières des dirigeantes nationales et dirigeants nationaux.

Je consulte les gestionnaires, les ressources humaines et les services de rémunération lorsque cela est nécessaire pour répondre à des questions ou pour un dossier spécifique.

Formation\Webinaires\Conférences

J’ai participé au dix-huitième congrès triennal du SEAC qui s’est tenu en septembre 2021. J’ai été réélu VPR, Québec pour un nouveau mandat de 2 ans.

J’ai assisté à différents webinaires liés à la santé mentale :

  • Prévention de la violence en milieu de travail de compétence fédérale et amendements au projet de loi C‑65;

  • Leadership syndical éclairé sur les traumatismes : formation spécifique au SEAC/VAC;

  • Organisation du travail et santé mentale, 2 jours.

J’ai participé à des webinaires avec l’AFPC-Québec :

  • Démystifier le processus de règlement des griefs du CNM;
  • Conférence régionale sur la santé et la sécurité (2 jours);
  • Conférence nationale sur l’équité de l’AFPC (6 jours);
  • Naviguer dans le milieu de travail postpandémique;
  • Jurisprudence relative à l’impact de la pandémie sur le milieu de travail.

Je siège au

  • Comité des droits de la personne du SEAC ; réunions régulières, rédaction de contenu pour le bulletin d’information et consultations sur des questions liées aux droits de la personne;
  • Comité d’action politique du SEAC, participation à des réunions et à des consultations sur des questions connexes;
  • Je représente le SEAC au sein du groupe de discussion du PSRAP; je fournis des commentaires.

Ce ne sont là que quelques-unes de mes nombreuses autres activités. Je lis également tout ce qui est pertinent ou transférable à ce que je fais pour être une dirigeante forte et une personne-ressource pour l’équipe nationale, locale et nos membres. Je vais conclure mon rapport par cette citation d’un article que j’ai lu sur les 5 piliers de la résilience : la conscientisation de soi, la prise de conscience, le soin de soi, les relations positives et le but.

En renforçant ces piliers, nous devenons à notre tour plus résilients. Au lieu de subir une spirale descendante accablante lorsque nous sommes exposés au stress dans notre vie, ces cinq piliers travaillent ensemble pour nous sortir du chaos que nous ressentons . [traduction]

www.feelinggoodmn.org

En toute solidarité,
La vice-présidente régionale du Québec,
Rosa Martin