Au cours des dernières semaines, j’ai réfléchi aux changements survenus dans la région de l’Atlantique. Depuis que je suis devenu VPR, la situation dans la région a été relativement calme. Les problèmes qui ont surgi, bien que complexes, restent normaux pour une région de notre taille. Même les changements soudains provoqués par la fermeture en raison de la COVID-19 ont été minimes. Et puis les bureaux ont commencé à rouvrir.
La réouverture des bureaux en région a engendré un véritable chaos. Les vieilles plaintes et les griefs que l’employeur a ignorés depuis mars 2020 sont réapparus massivement. Les problèmes de santé et de sécurité au travail explosent de toutes parts. L’employeur résiste aux demandes d’accommodement avec plus de détermination que je ne l’ai jamais vu auparavant, invoquant les politiques de la COVID-19 comme excuse pour ne pas accommoder nos membres. L’absence d’une main-d’œuvre adéquate et les postes clés toujours vacants imposent encore plus de stress aux membres qui sont obligés de travailler dans un bureau sur le terrain plus souvent qu’ils ne le souhaitent. Du côté des opérations en région, l’employeur invente littéralement des règles au fur et à mesure. Il y a un fossé très net entre les règles et les politiques utilisées pour les emplacements de l’administration centrale et les bureaux régionaux. Et nous n’avons même pas été informés de la date prévue pour la réouverture du Centre des opérations de Dartmouth.
En tant que champion de la santé mentale, j’ai travaillé très fort pour atténuer le cauchemar de la santé mentale engendré par la réouverture des bureaux. Malgré les nombreux obstacles et les retards excessifs de l’employeur, nous avons connu quelques succès. Même si cette formation n’a pas été offerte avant la réouverture des bureaux, comme cela était prévu, j’ai pu faire pression sur l’employeur pour qu’il signe un contrat avec l’unité des Services opérationnels spécialisés (SOS) de Santé Canada afin d’offrir la formation spécialisée sur la façon de soutenir psychologiquement le personnel qui retourne au travail donnée par le Dr Jean-Luc LeBlanc aux membres des équipes de gestion de première ligne (ASV et plus haut dans la hiérarchie). Six sessions de 30 participants chacune ont été organisées en juin, et six autres sessions sont prévues pour l’automne. Cette initiative s’ajoute aux plans en cours visant à lancer un programme national de « leadership éclairé sur les traumatismes » pour tous les paliers de gestion.
En tant que VPR, je dois signaler un changement d’attitude certain au sein de la Direction des relations de travail du ministère. Au fil des ans, j’ai eu l’impression d’avoir une relation de travail acceptable (pas toujours bonne, mais rarement mauvaise) avec les conseillères et les conseillers en relations de travail avec qui je travaillais, et que nous travaillions tous en fin de compte à un résultat mutuellement bénéfique. Ce n’est plus le cas. Ces derniers mois, j’ai remarqué un véritable revirement. Les Relations de travail semblent avoir adopté une attitude antisyndicale très claire. Si le syndicat dit que le ciel est bleu, les RT diront qu’il fait nuit, qu’il s’agit d’une nuance de bleu ou que le ciel est nuageux – tous les arguments sont bons pour contredire le syndicat. J’ai vraiment l’impression que les RT n’ont plus aucun égard pour leurs responsabilités légales ou pour les intérêts de nos membres. J’ai trop souvent vu les RT agir de manière préjudiciable envers nos membres, et de fait, même envers le ministère. Cette situation ne peut pas durer sans qu’il y ait de très graves répercussions.
L’un des effets secondaires de la réouverture des bureaux a été une augmentation des demandes de mesures d’adaptation. Lorsque nos membres travaillaient à domicile, ils n’avaient pas vraiment besoin de mesures complexes d’adaptation. Une fois les éléments ergonomiques habituels réglés, le travail à domicile a permis à nos membres de gérer leurs besoins médicaux et familiaux sans grande intervention de l’employeur. Mais maintenant que nous retournons dans nos bureaux, je me trouve à gérer un nombre sans cesse croissant de demandes d’accommodement, qui sont elles-mêmes compliquées à l’excès par l’employeur, ou à consulter à ce sujet. Je ne peux m’empêcher de penser que l’employeur veut trouver n’importe quel prétexte pour déclarer que le modèle de travail hybride est un échec et forcer tout le monde à retourner au bureau à temps plein.
Afin de faciliter une meilleure communication entre le bureau national du SEAC, le VPR ainsi que les dirigeantes et les dirigeants des sections locales, j’ai transformé la réunion mensuelle des présidentes et des présidents des sections locales en une réunion mensuelle des dirigeantes et des dirigeants des sections locales. Toutes les personnes dirigeantes des sections locales se réunissent chaque mois avec le VPR pour discuter de problèmes communs, trouver des solutions et coordonner les efforts de mobilisation des membres. Cette initiative a connu un grand succès et s’est avérée une ressource inestimable dans mes efforts pour assurer un leadership efficace au sein de la région.
Comme je l’ai mentionné dans des rapports précédents, j’ai négocié avec l’AFPC, Atlantique afin d’organiser une formation de perfectionnement pour tous les dirigeants et les dirigeantes des sections locale de ma région. Toutes les personnes en poste sont nouvellement élues, et les restrictions découlant de la COVID-19 signifient que les modules de formation de base [L’ABC du syndicat, la formation à l’intention des dirigeantes et des dirigeants des sections locales et celle sur le traitement des griefs] n’étaient pas offerts à nos membres dans les provinces de l’Atlantique (même s’ils étaient facilement accessibles ailleurs au Canada l’an dernier!) Malheureusement, j’ai décidé d’abandonner l’organisation de la formation nécessaire avec l’AFPC, Atlantique car, franchement, je n’arrive à rien. L’AFPC, Atlantique a connu de nombreux roulements de personnel au cours des deux dernières années, et nous en sommes à notre troisième agent d’éducation en 18 mois. Chaque fois que l’agente ou l’agent d’éducation change, les plans négociés disparaissent, et je dois recommencer à la case départ. Je croyais que nous avions enfin un plan en place cet été, mais ces promesses étaient vides de sens puisque le service d’éducation de l’AFPC, Atlantique a décidé que ses priorités n’incluaient pas la formation du SEAC lorsque nous en avons besoin. Avec l’appui du bureau national du SEAC, je suis en train d’élaborer mon propre programme de formation que je vais offrir aux dirigeantes et aux dirigeants de mes sections locales à la fin de septembre. Je ne peux pas laisser les personnes assurant la présidence et la vice-présidence de nos sections locales se présenter à la conférence des présidentes et des présidents du SEAC sans la formation de base nécessaire pour s’assurer qu’elles profitent au maximum de cette expérience.
VPR-Atlantique en chiffres
Jusqu’à présent cette année, j’ai compilé :
Appels aux membres : 27
dirigeants des sections locales : 28
Réunions avec l’employeur : 18
Nombre de dossiers hors grief : 10
Comme toujours, c’est un grand honneur de servir en tant que VPR pour les provinces de l’Atlantique. Nous avons un groupe extraordinaire de dirigeantes et de dirigeants de sections locales incroyablement soucieux de répondre aux besoins de leurs membres qui m’ont apporté un soutien extraordinaire et je ne saurais trop les en remercier.