Lettre ouverte au ministre Lawrence MacAulay

Monsieur le ministre MacAulay,

Je suppose que vous êtres très occupé cet été. C’est peut-être pour cela que vous avez demandé au sous-ministre de répondre à notre lettre du 14 juin, sa réponse ne nous étant parvenue que le 14 juillet. C’est tout simplement inacceptable. Nous nous attendions à ce qu’en tant que responsable politique de votre ministère, vous répondiez vous-même plutôt que de confier la tâche au personnel de vos services. Nous vous rappelons que le premier ministre vous a confié le mandat de « Continuer à réduire les délais d’attente et veiller à ce que les anciens combattants et leurs familles reçoivent rapidement des réponses à leurs demandes, notamment en investissant les ressources nécessaires pour embaucher des agents de traitement des cas et des arbitres, en améliorant le traitement des demandes de prestations d’invalidité et en mettant au point des solutions numériques novatrices. ».

Nous vous rappelons aussi que les gestionnaires de cas d’Anciens combattants Canada qui se soucient de leur emploi, de leur avenir et des vétérans qu’ils ont l’honneur de servir espèrent que vous leur répondiez. Elles et ils méritent que vous leur parliez directement.

Elles et ils aimeraient savoir quand votre ministère exécutera votre mandat de réduire les charges de travail qui varient actuellement de 30 à 50 vétérans par gestionnaire de cas. Elles et ils aimeraient que vous apaisiez leurs craintes au sujet du nouveau contrat des services de réadaptation fournis aux vétérans et à leurs familles. Elles et ils s’inquiètent notamment du fait, indiqué dans notre lettre du 14 juin, que ce contrat élargit la sous-traitance du travail de membres actuels du personnel et en transfère la responsabilité au secteur privé. Et du fait que le contrat élargi pose un obstacle supplémentaire entre les vétérans et leurs gestionnaires de cas qui causera des retards et des difficultés indus aux vétérans auxquels nous tenons beaucoup.

Nous avons reçu de l’information des gestionnaires de cas de tout le Canada selon laquelle la mise en œuvre du contrat posera d’importants problèmes et le Ministère n’a pas suffisamment de ressources internes pour les régler. Les gestionnaires de cas craignent, ce qui est pire, que les vétérans et leurs familles ne puissent tout simplement pas accéder aux services dont ils ont besoin afin de poursuivre leur transition fructueuse vers la vie civile. Les autorités de votre

Ministère vous diront peut-être que tout va bien, mais je peux vous assurer que tel n’est pas le message que nous transmettent les gestionnaires de cas et les autres membres du personnel de première ligne servant les vétérans.

Nous vivons une crise en puissance qui nécessite votre intervention immédiate. C’est pourquoi nous vous demandons d’ordonner à Anciens combattants Canada de retarder la mise en œuvre du contrat jusqu’à ce que les craintes du personnel aient été apaisées. Si Anciens combattants Canada ne peut pas prouver que le nouveau contrat ne nuira à aucun vétéran et ne retardera pas davantage les services auxquels il a droit, ce contrat devrait être annulé.

Nous aimerions toujours que vous teniez une réunion avec nous afin de discuter de nos sujets d’inquiétude relatifs au contrat et aux pénuries de main-d’œuvre du Ministère. Nous aimerions que vous preniez à tout le moins la peine de publier une déclaration sur les problèmes auxquels le personnel d’Ancien combattants Canada doit faire face. Cela semble être le moins que vous puissiez faire.

Agréez, Monsieur le ministre MacAulay, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Virginia Vaillancourt, présidente nationale
du Syndicat des employé-e-s des Anciens combattants